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Publié le 01-05-2021 à 18:31:01 Actu Politique

Éditorial : Ce que je pense du projet RAM(Patrick Mulumba)

I. Observation : 

Il est vrai que les finances de l'État sont pris en charge, en majeur partie, par la contribution de ses citoyens au travers du fisc composé des taxes et impôts. C'est à l'aide de ces taxes et impôts que l'État planifie son développement. Cela relève, donc, d'une obligation morale et citoyenne, pour un citoyen digne de ce nom, de s'acquitter de ce devoir. C'est même une fierté de participer, au travers de ses taxes et impôts payés, au développement de son pays.

Au côté de la TVA, et bien d'autres taxes et impôts connus du système fiscal congolais, le RAM est un élément pas de trop, mais de plus qui vient de s'ajouter dans l'assiette fiscale congolais, en vue de renflouer le caisse de l'État ; de manière à permettre au gouvernement de la république de répondre aux besoins de sa politique du développement. L'État a des projets. Et c'est à ses citoyens de lui donner les moyens, pour la réalisation de ces projets.

C'est, donc, dire que l'idée de RAM est génial, dans ce qu'il a comme intention social, à savoir : contribuer à la maximisation des recettes de l'État, pour permettre à ce dernier de faire face à ses innombrables défis de développement. Cependant, en ce qui concerne le contexte et le temps, le projet RAM n'est pas du tout salutaire. En effet, le contexte et le temps pendant lesquels le projet RAM est mise en application n'est pas économiquement parlant favorable, pour plusieurs raisons.

D'abord, parce que la situation sociale des congolais ne s'est pas encore améliorer, depuis l'accession au pouvoir de son excellence monsieur le président de la république Félix Tshisekedi, par voie de conséquence à la situation morose de l'économie nationale. Le congolais vit en dessous du seuil de la pauvreté. Pour la plus part de cas, les congolais sont dans le chômage. Le peu des congolais qui travaillent ne reçoivent pas un salaire relativement conséquent. Déjà, avec ce modique salaire, ils n'arrivent pas à prendre en charge ses obligations familiales. Pour les congolais qui sont dans la débrouillardise, leur situation est plus qu'intenable. Alors, comment voudriez-vous que, dans des conditions socio-économiques telles que décriées, les congolais puissent comprendre le projet RAM et accepter qu'il leurs soient imposés, son application ? Bien au contraire, à leur yeux, et ça se comprend, le projet RAM apparaît comme une arnaque. Ils pensent qu'ils sont, plutôt, ponctionnés et ranconnés par l'État.

Deuxièmement, parce qu'il y a un problème de confiance accusant un déficit criant, entre les citoyens congolais contribuables et l'État au travers de ses préposés, gestionnaire des taxes et impôts. Les Congolais se posent des questions légitimes sur l'utilisation de nombreux taxes et impôts qu'ils payent, déjà ! Entant donné que l'aéroport de N'djili, ainsi que tous les autress aéroports sur l'ensemble du territoire national, ne se modernisent toujours pas, malgré le taxes de go-pass que payent les nombreux voyageurs qui utilisent ses infrastructures aéroportuaires. Chaque jour qui passe, les informations font état de vole systématique de l'argent des contribuables congolais. Cet environnement de manque de confiance, également, ne favorise, malheureusement, pas l'application du projet RAM.

À vrai dire, la relation entre projet RAM et les congolais releve de l'ordre de l'incompréhension, simplement. Et pourtant, ça aurait pû être éviter, cette situation d'incompréhension. Bien entendu, si jamais les choses ont été faites avec dextérité et professionalisme.

Sinon, rien n'est encore tard, pour rectifier le tir. L'État a confondu l'urgence et précipitation !

II. Ce que je propose, pour la réussite du projet RAM :

1. Le gouvernement se doit, toute à faire cessante, de suspendre l'application du projet RAM et accorder à ses citoyens une moratoire correspondant à la période de la deuxième proposition ;

2. Le gouvernement doit envisager le lancement d'une campagne circonstancielle d'information et de sensibilisation, en vue d'expliquer le bien fondé du projet RAM, pour une période d'une année, le minimum, et de deux ans, le maximum ;

3. Et pendant ce temps, le gouvernement dit des warriors devra mettre à profit cette période de moratoire, pour s'employer à améliorer les conditions socio-économiques des congolais ; de façon, notamment, à revoir à la hausse l'enveloppe salariale des congolais, pour ceux qui ont, déjà, de l'emploi, et en donner, pour ceux là qui en manquent ;

4. Après l'expiration du moratoire, le gouvernement peut, sur ces entrefaites, faire appliquer le projet RAM, avec possibilité, selon le cas, de prendre en compte les arriérés accumulés pendant et avant le moratoire.

Mulumba Kanyinda Patrick, philosophe et homme politique congolais.

Lu par: 1659 Personnes



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Commentaires par article

Tanya Mbumba

Non seulement les raisons d'être de cette taxe est une escroquerie mais aussi l'utilisation des ce fonds

Publié le 03-05-2021 à 22:14:30
Samuel

RAM est une pure escroquerie .....

Publié le 02-05-2021 à 17:41:14

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