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Pendant que le débat de la loi sur la répartition des sièges se tient à l'Assemblée Nationale, la rédaction de Top média plus a interviewé, ce jeudi le 01 juin 2023, le professeur Jean de Dieu MINENGU à ce sujet.

Professeur Jean de Dieu MINENGU, que dites vous sur les propos d'une certaine frange de l'opposition qui pense que le fichier électoral est corrompu ?

Pr JDDM : Je souhaite être très clair pour que mes commentaires sur cette question soient bien compris. Je pense que l'opposition fait une analyse biaisée de la question et ne dispose pas d'éléments probants pour accuser la CENI d'avoir produit un fichier électoral corrompu. Il y a aussi la peur chez certains opposants d'aller aux urnes car l'échec est visible. La CENI organise des journées portes ouvertes, c'est l'occasion pour les acteurs politiques et de la société civile de s'informer sur le fonctionnement de la CENI, la méthodologie du travail, etc. Combien d'acteurs politiques ont participé à ces journées ? Cela éviterait aux uns et aux autres de raconter des choses absurdes et totalement erronées. Voici la vraie explication sur le quotient électoral, 43... millions d'électeurs / 484 sièges (vous avez un chiffre de 90.585 qui est quotient électoral) et non sur les 500 sièges. Le nombre de sièges par province a été calculé par le nombre total d'enrôlés divisé par le quotient électoral. C'est de l'arithmétique, il n'y a rien de compliqué.

Pourquoi sur 486 sièges professeur ?

Pr JDDM : parce qu'il y a 16 sièges réservés pour Masisi, Rutshuru et Kwamouth où l'opération d'enrôlement n'a pas été encore réalisé à cause de ce que tout le monde connaît. Alors, je me pose la question de savoir, d'où viennent les chiffres que les amis de l'opposition avancent? Le processus électoral est irréversible, j'invite nos amis de s'inscrire sur cette voie.

Pourquoi alors l'opposition présente la situation en donnant l'impression que l'on s'achemine vers un chao électoral ?

Pr JDDM : il y a deux hypothèses, la première, ils savent que le travail a été bien fait et par peur des élections, il faut trouver des échappatoires en vue de tenter de bloquer le processus électoral. La deuxième hypothèse, ils ne fournissent aucun effort pour s'informer sur la méthodologie du travail de la CENI et par conséquent, ils sont obligés de raconter des choses erronées pour plaire à la presse et à leurs militants.

L'opposition vous accuse, vous le pouvoir, d'avoir retiré des sièges à d'autres circonscriptions électorales pour aller gonfler le Grand Kasaï?

Pr JDDM : ces genres des propos ne peuvent être tenus par un acteur politique responsable. Le pays fait face à de nombreux défis, au nom de la recherche du pouvoir pour le pouvoir, on ne doit pas se permettre de telles déclarations. A côté de la province du Kwilu, la ville de Tshikapa n'a pas perdu de sièges ? Les exemples sont nombreux, et je pense que nos amis de l'opposition sont en perte de vitesse. L'Institut Africain de Recherche sur le Développement Durable (INADD www.inadd-rdc.org), va organiser d'ici la fin du mois de juin, une journée d'échanges sur la méthodologie appliquée par la CENI en rapport avec la répartition des sièges en vue de mettre fin à la désinformation.

Que faire exactement pour diminuer la désinformation sur le processus électoral?

Pr JDDM : les campagnes de sensibilisation pour informer tous les acteurs sur le déroulement du processus sont indispensables en vue de rassurer ceux qui ont la volonté d'aller aux élections et mettre fin aux informations erronées de quelques amis de l'opposition politique.

Votre dernier mot

Pr JDDM : les acteurs de l'opposition et du pouvoir sont invités à la responsabilité. On a suivi des gens dirent, Monsieur Tshisekedi ne veut pas des élections, nous ne lui accorderons même pas une minute, mais maintenant que les choses avancent positivement pour que les élections se tiennent conformément à la constitution, on attend des déclarations du genre, le fichier électoral est corrompu sans pourtant donner un seul élément de preuve. On ne doit pas bloquer l'avenir de tout un peuple à cause de ceux-là même qui ont joué un rôle négatif sur la consolidation de la démocratie et le développement. Rien et alors rien ne pourra arrêter le processus électoral en cours, en décembre 2023, on doit aller voter. Nous sommes prêts pour gagner dans la transparence et nous n'avons pas peur des élections comme nos frères et soeurs de l'opposition politique.

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