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Publié le 25-04-2025 à 21:22:38 Actu Politique

Que retenir de l'accord entre le gouvernement congolais et l'AFC/M23 ?

L’accord conclu en avril 2025 à Doha entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et le mouvement rebelle M23 (réuni sous la bannière de l’AFC) a été présenté comme une avancée majeure dans le processus de paix pour l’est du pays. Mais au-delà de l’effet d’annonce, que révèle réellement cet accord ? Que peut-on en attendre ? Décryptage critique.

1. Une trêve annoncée, mais encore fragile

Pour la première fois, les deux parties ont formellement exprimé leur volonté de cesser les hostilités. Cette déclaration, obtenue sous la médiation du Qatar, a été saluée comme un geste positif. Elle s’inscrit dans la continuité des pressions exercées par la communauté internationale, notamment via les discussions entre les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda).
Mais cette trêve, bien qu’importante symboliquement, reste à ce stade déclarative. Aucune feuille de route concrète ni mécanisme de vérification indépendant n’a été rendu public, ce qui pose la question de sa durabilité.

2. Des obstacles majeurs à la mise en œuvre

Malgré l’annonce, plusieurs signaux montrent que la paix n’est pas encore à portée de main :

Violations du cessez-le-feu : Le M23 accuse l’armée congolaise d’avoir poursuivi les attaques dans les territoires de Lubero et Masisi, ce qui relativise l’engagement de Kinshasa à respecter la trêve. Une situation qui rappelle les nombreuses trêves précédentes, souvent rompues dans les jours qui ont suivi.

Désaccords sur les groupes armés : Le rejet par le M23 de l’accord entre Kinshasa et Kigali sur la question des FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) montre que les racines du conflit restent intactes, notamment sur la gestion des groupes étrangers armés dans la région.

Présence militaire rwandaise : La présence persistante de troupes rwandaises sur le sol congolais constitue un point de tension majeur. Le refus de Kigali de les retirer, au nom de la "sécurité nationale", alimente la méfiance et mine toute tentative de normalisation.

3. Une attention internationale prudente

Les Nations Unies et plusieurs ONG ont salué l’annonce, tout en soulignant la nécessité de résultats concrets. Une commission d’enquête a été mise en place pour examiner les violations des droits humains commises par toutes les parties, ce qui illustre la complexité du conflit, où la responsabilité est partagée.

Mais l'engagement international reste limité par la lassitude diplomatique face à un conflit qui s’éternise depuis plus d’une décennie, et par les intérêts économiques que certains pays entretiennent dans la région, notamment autour de l’exploitation des ressources minières.

4. Quelles perspectives ?

L’accord de Doha pourrait constituer une base de dialogue, mais il ne résout pas les causes structurelles du conflit : exclusion politique, contrôle des ressources naturelles, présence de groupes armés étrangers et absence de réforme de l’armée congolaise.
Pour que cet accord ne rejoigne pas la longue liste des initiatives avortées, il faudrait :

[list][*]Un mécanisme clair de suivi et de sanction en cas de non-respect des engagements,[/*][*]Une implication réelle et équilibrée des puissances régionales,[/*][*]Et surtout, une volonté politique sincère de la part de toutes les parties concernées.[/*][/list]Conclusion critique

L’accord entre la RDC et le M23/AFC est une avancée diplomatique fragile, mais encore loin de garantir la paix. Sans volonté concrète de transformation du statu quo et sans pression internationale efficace, il risque de n’être qu’un épisode de plus dans un conflit cyclique. La paix dans l’Est congolais ne se décrète pas à Doha : elle se construit sur le terrain, avec justice, inclusion et souveraineté respectée.

Lu par: 1362 Personnes



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