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Le député national élu de la circonscription électorale de Fizi au Sud-Kivu, Néhémie Mwilanya, a, dimanche 27 octobre dernier devant la presse à Lubumbashi, émis des réserves sur une éventuelle entrée des troupes étrangères pour mener des opérations militaires conjointes sur le sol congolais avec les FARDC contre les groupes armés. L'ancien directeur de cabinet de l'ex président Kabila évoque deux raisons majeures pour lesquelles, il n'est pas favorable à cette option. "Moi, personnellement j'exprime les réserves les plus profondes sur une telle initiative pour des raisons simples. La première, ce que ces pays qui devraient envoyer leurs troupes sur notre territoire sont quasiment en état de belligérance aujourd'hui. Donc, vous imaginez que nous nous allons leur offrir notre territoire pour qu'ils viennent en découdre maintenant chez nous. Et les victimes collatérales évidemment ça sera nos populations. La deuxième raison, ce qu'évidemment une telle initiative dans ces conditions là va davantage exacerber la tension sur place", a dit Néhémie Mwilanya. Par ailleurs, le coordonnateur national du Front Commun pour le Congo, (FCC), a réitéré sa confiance et réaffirmé son soutien aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo. "Nous restons confiants en la capacité de nos forces de défense à mener elles-mêmes les opérations envisagées avec à la limite le soutien en renseignement des pays voisins et l’accompagnement des leaders locaux dans un processus de sensibilisation aux vertus du dialogue s’agissant du règlement des conflits à caractère communautaire", a renchéri Néhémie Mwilanya. Dans une conférence de presse tenue samedi 26 octobre dernier à Goma, Carly Nzanzu Kasivita avait affirmé que les forces étrangères ne viendront pas opérer sur le sol congolais mais il existe des pourparlers visant à discuter sur la mutualisation des efforts et l'échange des renseignements concernant l'éradication des groupes rebelles. Le gouverneur de la province du Nord-Kivu avait, en outre, affirmé que seules les FARDC traquent les groupes armés sans appui extérieur. "Comme gouverneur de province, j'encourage cette détermination du chef de l'État et de nos forces armées pour neutraliser les groupes armés. Dans la réunion, on a souhaité que les pays de la région puissent mutualiser les renseignements pour que les groupes armés n'aient plus d'endroit où se cacher. Et à Beni, et à Rutshuru, seules les FARDC sont sur terrain pour traquer les rebelles", avait déclaré Carly Nzanzu Kasivita. Pour rappel, les représentants des armées du Rwanda, du Burundi, de l'Ouganda et de la Tanzanie étaient réunis à Goma avec le chef de l'armée congolaise. Ils ont discuté des stratégies à utiliser conjointement pour traquer les rebelles dans l'est de la RDC. 7sur7.cd

Lu par: 1920 Personnes

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