Pointé du doigt par la population comme responsable de l'insécurité grandissante à Matadi et dans d'autres coins au Kongo Central, le commissariat provincial de la police nationale rejette toutes ces allégations. C’est dans ce cadre que le commissaire divisionnaire adjoint, Seguin Ngoy Sengelua Kyo a appellé plutôt la population qu’il considère comme « partenaire », à collaborer avec la police en dénonçant tous les malfaiteurs qui, selon ses propos, vivent dans le milieu des civils.

« Que la population comprenne que nous sommes dans la gestion collégiale de la sécurité publique, la population elle-même est partenaire dans ce partenariat. Nous devons échanger des informations et ça ne sert à rien à chaque fois quand il y a des problèmes qu'on pense que c'est l'inaction de la police. La police dira aussi c'est l'inaction de la population parce que personne ne dénonce le mal. Toutes les personnes que nous arrêtons, nous ne les arrêtons pas malheureusement  dans les camps de la police mais nous les arrêtons dans les maisons des populations. Comprenez que la redevabilité oui, mais il faudra que cette redevabilité, puisse s'assoir sur le partenariat entre la police et la population », a déclaré ce vendredi à la presse le commissaire divisionnaire adjoint, Seguin Ngoy Sengelua Kyo.

La ville de Matadi, chef-lieu de la province vit dans un climat d’insécurité depuis le début de l’année. Au moins 15 changeurs de monnaie ont été assassinés depuis le début de cette année 2019 et plusieurs maisons visitées par les hommes armés.

« Nous reconnaissons qu'il y a une petite montée de la criminalité notamment à Matadi et à Boma ces derniers jours mais la population doit reconnaître toutes les actions positives réalisées par la police. Aller au commandement de la police de la ville de Matadi, appelé communément 24/15, ça ne fait pas quarante huit heures, il y a eu une grande réalisation de la part de la même police, qui est aujourd'hui victime de la part de la population qui l'accuse de tous les maux. Des bandits à main armées, auteurs des  crimes crapuleux dans la province ne vont pas rester impunis, nous avons tous les moyens. Toutes les stratégies sont mise en place pour que dans les quarante heures qui suivent les malfaiteurs soient arrêtés par la police », a ajouté le numéro 1 de la police dans le Kongo Central.

En juillet dernier,  l’Association pour la Promotion des Vulnérables et d'Appui à la Mobilisation des Actions Communautaires (APROVEMAC) déplorait l'inefficacité des mesures prises par les responsables de la police pour lutter contre le banditisme armé qui persiste dans la ville. Le secrétaire adjoint de cette structure, Hubert Kianda, avait fait savoir que son association compte mener des actions dans la ville pour plus d'implication des autorités à cette situation. Actualite.cd

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