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La revue africaine d'environnement  et d'agriculture procédera à la publication d un nouveau numéro  VOL. 6, N°2,Juin 2023, ce 30 juin 2023

Publié le 22-09-2021 à 11:54:22 Actu Provinciales

RDC: Le défi primaire de l’agriculture congolaise est d’augmenter la productivité sans augmenter les dégâts environnementaux (Ivan Godefroid)

Une intensification agricole durable nécessite l’utilisation bien réfléchie d’engrais minéraux comme celle proposée par la GIFS (Gestion intégrée de la fertilité des sols). C’est ce que soutient le présentant de l’Alliance AgriCongo (groupe d’Ong belges soutenant l’agriculture en RDC) au Forum régional environnemental tenu du lundi 13 au jeudi 16 septembre courant à Goma au Nord-Kivu, M. Ivan Godefroid.

Pour lui, le défi primaire de l’agriculture congolaise est d’augmenter la productivité sans augmenter les dégâts environnementaux.

« Jusque-là, l’augmentation de la productivité a été principalement portée par l’augmentation des terres exploitées, en abattant la forêt, dans un cycle de culture sur brulis d’une vingtaine d’années. La pression démographique a ramené la durée du cycle à seulement 5 à 10 ans et augmente encore la pression sur la forêt vierge, mettant à risque le deuxième poumon forestier de la planète. Plutôt que d’augmenter les superficies, l’heure est à l’augmentation durable des rendements », a-t-il déclaré dans son mot de clôture de ces assises.

Il estime que des techniques purement biologiques peuvent augmenter les rendements de 20 à 30%. Cependant, il s’interroge si cela suffira.

« L’agriculture biologique est à encourager partout où elle est rémunérée, sous-entendant que la différence entre les rendements de la culture biologique et la culture moderne est compensée, voire même dépassée par un prix supérieur. Sur le marché mondial cela semble possible, grâce à la certification biologique et à la volonté de ce segment croissant du marché à payer plus (notamment à travers les primes de la certification biologique), mais seulement si la différence de prix compense au moins la différence en rendement, ce qui ne semble pas toujours être le cas », s’est-il expliqué.

Et il estime que pour les cultures vivrières, une approche purement biologique se heurte à deux facteurs-clé : la terre ne peut être cultivée qu’une année sur 5 si on veut garder sa productivité, et les marchés domestiques ne rémunèrent pas les produits biologiques. Voilà pourquoi, il soutient que sédentariser les agriculteurs sur leurs terres et assurer sa productivité sans interruptions, nécessite ainsi des techniques culturales très différentes de celles en vigueur actuellement.

À en croire M. Ivan Godfroid de l’Alliance AgriCongo, la GIFS (gestion intégrée de la fertilité des sols) est une méthode d’intensification qui a tiré des leçons des erreurs du passé commis ailleurs et qui ont fait que la révolution verte ne s’est jamais déclenchée en Afrique.

Aussi, affirme-t-il que « Par une combinaison optimale entre matière organique (pour capter l’eau et les nutriments du sol et des engrais) et engrais minéraux bien dosés, les risques de l’utilisation de ces engrais minéraux sont sous contrôle et leur valorisation donne un rendement qui est de 2 à 3 fois plus grand (donc une augmentation de 100 à 200%). Cela baisse considérablement le coût de production par kg d’aliments produits et permet ainsi de rendre les aliments plus accessibles à tous ». 

Ainsi, il conclut que la GIFS d’une part protège l’environnement « en prévenant la coupe de la forêt vierge, l’érosion et l’épuisement des sols, permettant la sédentarisation de l’agriculture ». Et d’autre part, elle assure la rentabilité de l’agriculture familiale « en procurant aux producteurs un revenu viable tout en démocratisant les prix des aliments ».

Lu par: 1604 Personnes



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