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Après trois semaines de grogne, les enseignants de Goma au Nord-Kivu reprennent dès ce jeudi 24 octobre 2019 le chemin de l'école en vue de permettre aux responsables de l’EPST de recenser les enseignants non payés (NP) et les nouvelles unités (NU). La décision a été prise à l'issue d’une assemblée générale extraordinaire d'évaluation ce mercredi à l'institut de Goma (INSTIGO). Les enseignants des écoles publiques de Goma sont entrés en grève depuis le 2 octobre 2019 en solidarité avec leurs collègues qui ne sont pas payés. « Après analyse de la situation, l'assemblée a décidé de suspendre la grève dans la ville de Goma pour deux semaines. Cela pour contourner l'unique argument que ne cesse d'avancer madame le ministre provincial de l'éducation, argument selon lequel, les enseignants refuseraient de regagner les salles des classes afin que la commission provinciale de l'éducation qu'elle a établie puisse recenser tous les NP et les NU et apporter ainsi solutions aux revendications des enseignants. Cela étant, les enseignants ont donc décidé de suspendre la grève pour deux semaines afin de permettre à cette commission de prélever toutes ces données et dans les deux semaines, s’il n'y a pas de solution par rapport aux revendications des enseignants, ils promettent de rentrer en grève à durée indéterminée jusqu'à ce que les derniers NU et NP de Goma auront un salaire décent », a dit Thierry Bushashire, un des enseignants grévistes de l'institut saint Michel, une école conventionnée catholique. Pour le mois de septembre, les enseignants de la RDC ont reçu un salaire de 150 000 FC auquel il a été ajouté 39 000 FC. À ceux des chefs-lieux des provinces, il a plutôt été ajouté 100 000 FC en termes d'indemnités de transport et de logement. Lundi 14 octobre dernier, les enseignants ont marché dans les rues de Goma jusqu'au gouvernorat de province pour faire entendre davantage leur cri de détresse. Ils revendiquent aussi la majoration de leurs salaires. « Il est pratiquement difficile qu'un enseignant responsable d'une famille vive avec moins de 175 USD dans la ville de Goma. Même ceux-là qui sont à l'intérieur, cela ne motive pas du tout les enseignants qui souhaiteraient rentrer à l'école avec toute la motivation », a ajouté l'enseignant Thierry Bashashire. Durant leur grève, les enseignants ne parlaient pas le même langage avec les responsables de leurs syndicats. Ces derniers préconisaient plutôt la voie du dialogue avec le gouvernement tout en dispensant les cours. « La grève a un impact négatif sur le calendrier scolaire. Mais, à mon avis, cette grève ne résout rien parce que ce n'est pas aujourd'hui ou demain que les NP auront leur salaire. Il faut que le gouvernement termine le travail d'études qu'il est en train de faire pour que les NP et les NU soient payés », soutient Pochellin Byamumonyi, secrétaire exécutif du Syndicat des enseignants des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT) au Nord-Kivu. Actualite.cd

Lu par: 2470 Personnes

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