Le comité de gestion de l'Observatoire de Surveillance de la Corruption et de l'Ethique Professionnelle (OSCEP) est accusé de
"concussion camouflée ou maligne", en demandant aux employés de cet
établissement public de donner chacun, selon le grade, un montant "bien
fixé et exorbitant" pour soutenir l'organisation de la quinzaine de
lutte contre la corruption, annoncée du 08 au 19 décembre prochains.
Ce montant varie entre 50 mille et 1 million de francs congolais à payer par rapport aux grades des agents, renseigne l'annexe de la note
de service datée du 29 novembre 2019 et signée par Robert Munsi Bunkete,
directeur général adjoint de l'OSCEP, dont une copie est parvenue à
7SUR7.CD ce jeudi.
Selon un agent de cet établissement, qui a requis l'anonymat, cette autorité s'est inspirée de l'article 6 des statuts transformant l'OSCEP,
mais "s'écarte" de l'esprit de cet article qui dispose que les
ressources de cette institution proviennent de :
- Allocations de l'Etat ;
- Contributions et/ou libéralités des agents et services de l'Etat ;
- Et des dons, legs et interventions diverses.
"Cet article ne vise pas une quelconque contrainte en vue de pousser les agents à contribuer financièrement pour l'organisation d'une
activité professionnelle", fait-il savoir.
D'après l'esprit de cet article, ajoute-t-il, "et par l'essence des termes de contributions et libéralités, il ne peut être admis de fixer
un certain montant aux employés pour soutenir des activités, d'autant
plus que hormis cette contribution imposée aux agents, il ya d'autres
charges qu'ils sont appelés à couvrir au sens même du service".
A en croire cet agent de l'OSCEP, "cette fixation extirpe le caractère de libéralité ou de contribution mais le remplace par l'esprit
de concussion, laquelle se trouve être une antivaleur grave, surtout
pour une structure consacrée interface de l'État en matière de
prévention, de surveillance de la corruption, de la promotion et du
contrôle des pratiques de l'éthique professionnelle".
L'OSCEP est un établissement public sous tutelle du ministère de la fonction publique. Il est chargé de lutter contre les antivaleurs dont
la corruption. "Mais, le comité de gestion rançonne les agents et excel
eux-mêmes dans les antivaleurs", conclut-il.
Lu par: 1921 Personnes
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